Rosemont-La Petite-Patrie : il y a longtemps que je t'aime. De Marie Brisebois et Louis Delagrave. Livre en très bon état. Il est fascinant de constater à quel point l'arrondissement de Rosemont-La Petite-Patrie a changé en cent ans, soit en quatre générations à peine. L'ancien territoire agricole autour de Côte-de-la-Visitation, parsemé de carrières de pierre grise, connaît une urbanisation rapide au début du 20e siècle, propulsée par la ligne de chemin de fer du P'tit train du Nord, L'implantation des usines Angus et la mise en service du tramway électrique.
L'Église accompagne l'expansion démographique, dressant des lieux de culte de tous les styles, et marquera les services éducatifs et de santé. Briques et escaliers offriront leur symphonie dans les quartiers, où enfants et guenillous animent les ruelles. Les commerces afflueront et l'arrondissement devient bientôt le royaume de la Promenade Masson, de la Plaza St-Hubert, du marché Jean-Talon et de la Petite-Italie, tandis qu'on va aux vues dans les palaces de quartier. S'y établiront de nombreuses manufactures avant que la désindustrialisation ne fasse son oeuvre. Les carrières deviendront des espaces verts, les anciennes usines Angus, un véritable modèle de revitalisation urbaine.
Pas étonnant que l'arrondissement soit aujourd'hui l'un des plus attrayants de Montréal: qualité de vie, ambiance familiale, parcs, commerces de proximité, population diversifiées, pour ne mentionner que quelques-uns de ses charmes.
